Si l'actualité vous semble terne, vous pouvez embellir votre vie en lisant aussi Polémiquons Ensemble

lundi 30 juin 2008

Juanita pour Zoridae

C'est du grand Henri Salvador, qui a fait les beaux jours du divertissement musical en France. C'est de la chanson pas prise de tête, qui ne prétend pas être culturelle mais qui pourtant l'est.

Alors, écoutez donc comment Henri Salvador a transformé "Caro Nome", de Verdi, que vous écoutiez sur le précédent billet.


Découvrez Henri Salvador!

dimanche 29 juin 2008

Vous êtes tous nuls en opéra...

Bon, dans mon dernier billet, je posais une question simple : Quel air d'opéra a inspiré la chanson "Juanita Banana" de Henri Salvador ?

Et, a part Didier Goux, qui a trouvé la réponse, je le sais, personne n'a répondu.
Alors, voici la réponse en musique :


Découvrez Giuseppe Verdi!


En plus, bande de chanceux, c'est chanté par Maria Callas elle même, "Caro nome", tiré de Rigoletto de Guiseppe Verdi.
Et, pour les connaisseurs, souvenez vous de la scène du salon de thé, avec Jean-Pierre Bacri et Anne Alvaro, dans le film "Le gout des autres", excellent...

vendredi 27 juin 2008

Pollution musicale, acte 2


Voici un billet musical qui va permettre à certains de mes lecteurs de se demander, à juste titre, si je suis vraiment un fan d'opéra... Rébus se posait la même question à propos de Barbra Streisand sur laquelle j'avais fait un billet il y a quelques jours. Donc, l'opéra, j'aime ! Par exemple j'apprécie "Rigoletto" de Verdi ou "Turandot" de Puccini ou même "La Flute Enchantée" de Mozart.
Je vois d'ici vos mines décontenancées... Mais qu'est ce qu'il nous raconte ? C'est quoi ces trucs là ? Ils passent dans quelles boites ces DJ ?

Je suis pourtant persuadé que vous connaissez quelques uns des airs de Rigoletto, de Turandot ou de la Flute Enchantée.
Prenez Rigoletto par exemple, vous connaissez tous "La donna e mobile", non ? Bon, je ne suis pas un amateur de Roberto Alagna, mais il sait utiliser sa voix.



Pour Turandot, je vous ai choisi l'air qui arrive à me faire pleurer à chaque fois que je l'écoute : "Nessun Dorma". Là, vous avez un enregistrement de José Carreras en 1983.



Et puis, il y a "La Flute Enchantée". En matière d'opéra, on pense rarement à Mozart et pourtant "Le Mariage de Figaro" ou "Don Giovanni", c'est lui. Bon, d'accord, ce sont des opéras en allemand, mais on s'y fait...
Alors, commençons avec l'ouverture :



Et pour finir ce billet musical, "Der Hölle Rache" chanté par Nathalie Dessay, interprétant le rôle de la Reine de la Nuit (enregistré à Paris en 2001). Et celui là, vous devez le connaitre. D'ailleurs, si un jour France 3 redifuse cet enregistrement, je vous conseille de réserver votre soirée.



Alors, ça change du rap et de Cindy Sanders, non ? Allez, pour en terminer avec ce sujet, savez vous quel air d'opéra à inspiré la chanson "Juanita Banana" de Henri Salvador ? Vous avez déjà une partie de la réponse, j'attends vos propositions dans les commentaires.

jeudi 26 juin 2008

Une petite claque


Mardi dernier, j'avais un entretien programmé pour un recrutement (le mien évidemment). En sortant de cet entretien, j'étais très confiant.

Pensez donc... un travail en contact avec le public et les animaux (ça c'est un plus) qui alliait l'accueil, la prise de rendez vous, la vente ainsi que l'organisation administrative et un peu de comptabilité. De plus, le poste devait aussi s'orienter vers les contacts avec les fournisseurs, l'organisation et le contrôle des travaux. En prime, il y avait un peu de management (5 personnes). C'était tout ce que je savais ou que j'avais appris à faire pendant mon long passage dans la distribution spécialisée, mais sur cette petite structure, je sortais enfin de ce domaine. Cerise sur le gâteau, c'était à 15 minutes à pied de chez moi.
Je savais que j'avais fait bonne impression et que mes chances d'obtenir le poste étaient très élevées, même si j'avais un coté "sur-qualifié". Mais le fait d'avoir affaire à une petite entreprise (donc pas de concurrence intense sur le poste) et la particularité du poste me donnait bon espoir.

Eh bien le rêve n'aura pas duré longtemps. J'ai reçu un appel hier soir du recruteur et la réponse est : "Votre candidature nous intéresse beaucoup, vous nous avez fait une très forte impression mais nous nous orientons vers le choix d'une autre personne...".
Tout ça parce que, tout préparé que j'étais à cet entretien, je leur ai paru plus orienté vers l'administratif et moins vers l'accueil client, et ils ont préféré une personne "plus expansive". Ce détail fera surement bien faire rire les gens qui me connaissent.

Zut, j'aurais du aller à la République des Blogs hier soir. Ça n'aurait rien changé à mon problème ni aidé à trouver un travail, mais ça m'aurait changé les idées. Bah, je vais tacher de faire un peu de cuisine ; en général, ça m'évite de sombrer dans la morosité.

mercredi 25 juin 2008

J'adore la presse


Avez vous vu cet article disponible sur le site du magazine "Le Point"? Comment trouvez vous le titre de cet article ?

"Le Sénat adopte la réforme des institutions".

Je ne répéterais jamais assez qu'un titre peut être trompeur ; du reste, des torchons comme France Dimanche ou Ici Paris en ont usé et abusé, et leurs successeurs (Voici, Closer, Public) utilisent aussi cette vieille recette.

Dans le cas du Point, le lecteur risque de ne retenir que le titre, qui veut dire "Tout va bien". Mais tout ne va pas bien puisque le texte adopté par le Sénat n'est pas le même que celui adopté par la Chambre des Députés.

Dans le même ordre d'idée, toujours Le Point sur le même sujet qui titre : "Faible majorité dans les deux chambres sur les institutions".
Ce n'est pas faux, puisque sans une majorité quelle qu'elle soit, on ne peut rien voter. Mais ce titre implique que les deux chambres sont d'accord sur le contenu, ce qui n'est pas le cas et cette "faible majorité" est loin de suffire pour permettre l'adoption définitive par le Congrès.

Enfin, les autres journaux ne sont pas mieux, puisqu'ils osent à peine parler de problème pour une future adoption... Mais au moins, eux n'omettent pas de préciser dans leurs accroches que le texte adopté a été (profondément) remanié.

Alors, vous pouvez continuer à lire des journaux et visiter leurs sites internet. Mais n'oubliez surtout pas de lire le texte des articles et, une fois que vous avez les faits en tête, allez donc les comparer avec l'analyse qu'en font certains blogs. Même si certains d'entre eux sont très marqués politiquement (comme la presse...), eux ne prennent pas de gants avec la réalité.

Photo : Wikimedia Commons - Domaine Public

Un chat ouvre un blog


Ah tiens, je ne vous l'avais pas dit (en tout cas sur ce blog), mais mon chat, Filou, a décidé d'ouvrir un blog.
Vous allez surement vous demander ce qu'un chat peut bien raconter d'intéressant... Eh bien, vous avez raison, ces sujets de conversation sont limités et carrément chiants. Il ne parle que de choses qui le concerne : le jardin, sa nourriture, les oiseaux, les fleurs, les araignées, les portes, les voitures, enfin tout ce qu'un chat peut rencontrer dans sa petite vie.
Et comme il est un chat très intelligent et branché NTIC, il prend parfois son appareil photo numérique et mon ordinateur pour vous présenter en images ce dont il vous parle.

Bah, on ne sait jamais... Comme je le lui ai dit, il y a bien des gens qui lisent mes délires, alors pourquoi pas les siens.
Allez donc jeter un oeil sur "Dans l'Oeil du Chat", ça lui fera plaisir. Et laisser autant de commentaires que vous voulez, il s'en fout, il ne sait pas bien lire.

lundi 23 juin 2008

La chaine culinaire, c'est ici !


La cuisine, c'est sacré ! A tel point que je manquerais un concert de Barbra Streisand pour un bon repas. Alors, on ne plaisante pas avec la cuisine, ni avec ses composants. Et si se nourrir est une nécessité, manger est un plaisir et doit le rester. En plus d'aimer manger, j'adore faire la cuisine et me lancer dans la préparation de plats nouveaux, faire mes pâtes à tartes moi-même, cuisiner avec des produits frais (surtout les tomates, parce les tomates pelées en conserve, c'est de la merde...) Alors, je vais profiter du fait que Rébus m'ait tagué depuis son annexe pour vous faire partager cette passion en quelques mots.

Alors allons-y pour la chaine de la cuisine :

Un plat que je n'aime pas : Les bigorneaux et la cervelle. (je sais, ça fait deux). Je n'éprouve absolument aucun plaisir à mâchouiller un mini-escargot marin caoutchouteux ou une boule gélatineuse sur laquelle on peut encore voir les vaisseaux sanguins qui l'irriguaient autrefois. Comme je le disais, manger est un plaisir, alors j'évite ce qui ne me plait pas, même si je me fous complètement qu'on en mange à coté de moi.

Mes trois aliments favoris : Oups... comment choisir ? Allez, on se fait un petit menu. Un poulet roti farci à l'emmental et au pain imbibé de vin blanc, un beau plateau de fromage comprenant au moins du Pont L'Evèque, du Livarot, du Camembert, du Munster et du Maroilles et, en dessert, un Saint Honoré (Miam)

Ma boisson de prédilection : Le vin en général. Bien entendu, boire du un vin que j'apprécie en mangeant est agréable mais je ne déteste pas boire le vin sans manger (mais avec modération, sinon, je dors...). Pour moi, le comble du plaisir est de me servir un verre de vin blanc, un Riesling par exemple, pendant que je suis aux fourneaux.
Toutefois, c'est à un vin australien que je réserve une petite place de choix dans ma galerie de souvenirs : Un Shiraz de Margaret River (Australie Occidentale), de la plantation Vasse Felix. Une pure merveille pour ceux qui aime les vins puissants...

Le plat que je rêve de réaliser : Un Berawecka (Gâteau de Noël alsacien) ou une choucroute, à la manière de Simone Morgenthaler (les alsaciens apprécieront...). 7 ans passés en Alsace on un peu détraqué mes préférences...

Mon meilleur souvenir culinaire : Ouh là, pourquoi donc se fixer une limite si basse ? D'autant que des expériences culinaires, j'en ai des tonnes qui m'ont laissé un souvenir agréable. De plus, comme je cuisine un peu, ces expériences mémorables peuvent être due à la satisfaction d'avoir réussi un plat, ou, tout simplement d'avoir bien mangé.

Dans les réalisations, je mettrais ex-aequo le foie gras poêlé et le filet de bœuf en croute. Pour le foie gras poêlé, le plus important (a part le foie, à acheter mi-cuit) c'est la température de la poêle. Le plus chaud elle est, le mieux votre foie sera saisi et ne fondra pas dans la poêle.
Pour le filet de bœuf en croute, préférez une pâte feuilletée plutôt qu'une pâte grasse comme Madame Françoise Bernard le conseille ; la pâte grasse est bonne, mais extrêmement difficile à manipuler pour la mettre autour du filet.
Je ne peux pas ne pas parler de ma célèbre quiche d'Obwald, délicieuse tarte au comté et emmental, dont la pâte doit obligatoirement être préparée manuellement car garnie de comté rapé.

Dans les repas, je vous laisse le choix : Une tourte vosgienne à Zum Pfifferhuss (Ribeauvillé) ou une choucroute à la Maison des Tanneurs (Strasbourg), un pounti à la Galoche d'Aurillac (Paris) ou un mac&cheese à la Heartland Brewery (New York). Pour le dernier, c'est pour le lieu, pas pour le plat... mais on reste dans le plaisir total. Et puis, en terme de gout, il y a aussi le Chicken-fried steak, qui n'est pas un steak de poulet mais un steak de boeuf couvert d'oeuf et de farine et frit dans l'huile... Je crois que j'ai mangé ce truc au Texas, mais je ne sais plus dans quelle ville (j'avais du trop boire).

D'ailleurs, en terme de plaisir, on peut aussi tirer un coup de chapeau à la cuisine d'Australie et à celle des États-unis (particulièrement en Californie). En particulier, si vous avez l'occasion d'y aller, je vous conseille le restaurant du Cradle Mountain Lodge (Tasmanie) ; nourriture excellente, cadre extraordinaire.

Eh ben dis donc, tout ce texte pour de la bouffe... mais on ne se refait pas ! Allez donc manger de votre coté, ça vous fera du bien. Bon appétit !

dimanche 22 juin 2008

52 artistes qui n'ont rien compris !


52 "artistes" ont signé un appel soutenant la loi HADOPI, qui devrait, si elle est votée en l'état, redéfinir ce qu'est la justice dans notre pays. Cet appel, publié par le JDD, est une ode à la culture que l'on doit préserver en lui garantissant des revenus.

Que cet appel soit signé par des multi-millionnaires (dont certains, comme Johnny Halliday ou Charles Aznavour, vivent en Suisse pour échapper à un juste impôt) est déjà insultant en soi ; mais que, pour justifier cette loi, on ne parle que de la survie d'une industrie qui à fait son temps, c'est doublement insultant. La mort de l'industrie du disque supprimerait-elle automatiquement toute volonté de création musicale ? Laissez moi rire...
L'industrie du disque et la consommation de masse n'existaient pas quand Lully ou Mozart composaient, et leurs œuvres ont tout même traversée les siècles. La corrélation entre création et l'industrie "culturelle" actuelle est stupide et fausse.

Je passe rapidement sur les dangers d'une loi qui prévoit que la justice serait rendue par des sociétés privées et une autorité administrative, contrairement à ce que prévoit l'article 6 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme, c'est à dire la présomption d'innocence et le droit à un procès équitable pour les titulaires d'un accès à Internet utilisée pour un téléchargement "illégal".

Mais la question de la survie de l'industrie du disque ne me bouleverse pas du tout. De toute façon, cette industrie n'a rien compris et veut, comme toutes les entreprises, gagner un maximum de pognon en faisant le minimum d'efforts.
Prenons un exemple : parmi les 52 signataires de cet appel, on trouve La Grande Sophie. Son dernier album "La Suite" vient d'être réédité, sous la forme d'un double CD pour 19 chansons (AZ -Universal).
Ce CD est vendu 14€ sur FNAC.com (livré chez vous sous 2 à 4 jours). On retrouve exactement le même album sur Fnacmusic.com (donc en téléchargement "légal", sans support), à 14,99€.
Cherchez l'erreur !

Alors que le téléchargement vous économise 2 supports CD, le boitier, la pochette, les couts liés aux nombreuses manipulations de ces supports par les éditeurs, transporteurs et distributeurs, les frais de stockage des dits supports et les marges bénéficiaires liés au support physique, l'album virtuel est au même prix que son équivalent physique.
Mais vos frais ne s'arrêtent pas là : si vous voulez pouvoir écouter cette musique ailleurs que sur votre ordinateur, il vous faudra acheter 2 CD vierges et les graver ou disposer d'un lecteur MP3. Or, sur chaque CD, sur chaque graveur ou lecteur MP3, une taxe spéciale s'applique pour que vous puissiez utiliser votre droit à la copie privée, que vous avez déjà payé en achetant les titres... C'est ce qu'on appelle une double imposition, a part que ce n'est pas un impôt ; c'est juste un truc qui engraisse des personnes déjà grasses.

Les 52 "artistes", loin de vouloir défendre la culture, sont venus pour défendre leur porte-monnaie. Il n'y a rien de honteux à vouloir gagner de l'argent, ni à en gagner, mais il ne faut pas pousser mémé dans les orties. Il n'y a rien d'étonnant à voir le téléchargement continuer de plus belle lorsque des produits que l'on dit "culturels" sont vendus à un tel prix que la culture va finir par devenir un produit de luxe. A quand des CDs désignés par LVMH et vendus chez Fauchon ?

Loin de moi, très loin, l'idée de cautionner les téléchargements sans contrepartie pour les auteurs/créateurs. (Et j'insiste sur les auteurs, pas sur les maisons de disque qui ne font aucun travail de création). Mais pourquoi chercher à se débarrasser d'un moustique avec un char Leclerc quand on n'a rien fait pour se débarrasser de l'eau stagnante ou se reproduisent les moustiques ?

Quand je lis que ces pauvres artistes ne gagnent pas assez d'argent, je ne peux que rigoler. Plutôt que de vouloir continuer à nous tondre la laine sur le dos et approuver une loi potentiellement liberticide, qu'ils se posent ces questions simples : Est ce que les téléchargements illégaux baisseraient si les produits "culturels" étaient moins chers ? Est ce que le principe d'une licence globale optionnelle ne serait pas plus efficace pour leurs revenus ?

Les 52 signataires qui n'ont rien compris :
Etienne Daho, Christophe Maé, Kery James, Sinik, Francis Cabrel, Patrick Bruel, Jean-Jacques Goldman, Jenifer, Stanislas, Raphaël, M Pokora, Keren Ann, Thomas Dutronc, Eddy Mitchell, Isabelle Boulay, Maxime Le Forestier, Martin Solveig, Marc Lavoine, Calogero, Gérard Darmon, Pascal Obispo, Jacob Devarrieux, Elie Seimoun, Alain Bashung, Bernard Lavilliers, Rachid Taha, Bob Sinclar, Psy4delarime, Abd Al Malik, Anis, André Manoukian, Charles Aznavour, Alain Souchon, Mademoiselle K, Soprano, Arthur H, BB Brunes, Liane Foly, Emmanuelle Seigner, Ridan, Renan Luce, Zita Swoon, Johnny Hallyday, Empyr, Kenza Farah, Shine, Camaro, Diam's, Renaud, Romane Cerda, Cali et la Grande Sophie.

Photo: Wikipédia Commons

samedi 21 juin 2008

Attention, pollution musicale en cours...


Allez savoir pourquoi j'aime Barbra Streisand... Ça doit être sa voix, j'imagine. Pour moi, Barbra Streisand, c'est d'abord Hello Dolly et les années disco.

Ceux qui n'ont pas vu Streisand descendre les escaliers du Harmonia Gardens Restaurant en chantant "Hello Dolly" ne connaissent rien à la vie. Et malgré son talent, Annie Cordy ne lui arrive pas à la cheville. Et puis, en plein dans les années disco, voilà que cette chanteuse se permet un duo avec la grande Donna Summer, No More Tears. 1979, quelle belle année. Alors, curieux, quelques années plus tard, je me suis intéressé a la chanteuse et à ses albums.

Enfin, j'étais bien jeune et fort désargenté à l'époque, alors j'en suis resté aux plus récents "Superman" (1977), "Songbird" (1978) et "Wet" (1979), les seuls disponibles à l'époque en France. Béatrice Dalle avait un jour qualifié ce genre de chansons de "varièt' de merde..."
1980, c'est l'apothéose, "Guilty", l'album de tous les tubes produit par Barry Gibb (Woman in love, Guilty et d'autres). Même notre Mireille Mathieu nationale n'y résistera pas et reprendra (mal) Woman in Love.

C'est en me rendant pour la première fois en Amérique du Nord, à la fin des années 80, que j'ai découvert que Streisand n'est pas une vraie nouveauté, et qu'outre son coté "chanteuse de variétés", elle avait un vrai et ancien talent. Une carrière commencée dans les années 60, 135.000 personnes pour un Live à Central Park, etc... Forcement, à l'époque, Internet n'était pas là pour m'aider à m'informer et à découvrir de nouvelles choses.
Dans une boutique de Montréal, Sam the Record Man, remplie de disques poussiéreux, j'ai repéré un album un peu étrange "Barbra Streisand... and other musical instruments". Impossible de le retrouver en France, et ce n'est qu'avec l'arrivée d'Internet que je vais découvrir ce que c'est.

En 1973, Barbra Streisand est une méga-star aux États-Unis. Depuis Central Park en 1968, elle n'a pas honoré la télévision de sa présence. CBS la persuade de refaire une apparition et c'est ainsi que nait "... and other musical instruments". Avec un orchestre classique et des instruments de musique venus du monde entier, Barbra Streisand va revisiter des classiques (les siens et des morceaux tirés du répertoire de Broadway).
L'introduction d'instruments de musique "étrangers" transforme le show en "concept" (aujourd'hui, on appelle ça de la World Music) mais le public ne suit pas, ni à la télévision, ni lorsque l'album éponyme est édité (il ne sera classé que 64e au Billboard, ce qui est bas pour un album de Streisand).
Pourtant, il y a des perles, comme "Johnny One Note/One Note Samba", mélange d'un standard de Broadway (Babes in Arms, 1937), chantée auparavant par Ella Fitzgerald ou Judy Garland et d'une bossa nova de Tom Jobim de 1966, accompagné par l'orchestre et des instruments indiens. Cliquez donc sur le bouton de lecture, ci-dessous...


Découvrez Barbra Streisand!


Je ne suis pas sur que vous compreniez mieux pourquoi j'aime Barbra Streisand. Mais pour ceux qui auront écouté ce morceau dormiront moins bêtes ce soir...

vendredi 20 juin 2008

Les Sables d'Olonne : incitation à la pollution.


L'office de tourisme des Sables d'Olonne vient d'avoir une bien curieuse initiative en matière de marketing.
Pour tout séjour de 4 nuits minimum dans un hôtel de la ville, réservation faite sur le site de l'office de tourisme, vous vous voyez rembourser un plein d'essence pour votre voiture (dans la limite de 70€ et sur présentation du ticket de caisse).

Commercialement, c'est plutôt malin, le litre de super 95 venant de passer la barre des 1,50€.
Mais je ne peux que désapprouver totalement cette initiative. On aura beau me dire que ça attire des touristes qui ne seraient pas venus autrement, que les commerçants de la ville vont en profiter, etc, je trouve que c'est une fausse bonne idée.

Plutôt que de rembourser un plein d'essence et donc d'inciter les gens à utiliser un moyen de transport couteux et polluant, pourquoi ne pas avoir fait une offre spéciale en remboursant une partie d'un billet de train (un aller retour Paris-Les Sables c'est 80€)?
Il est temps de penser différemment, et cela implique que les destinations touristiques doivent s'adapter. En plus d'inciter les voyageurs à venir en train, la ville pourrait se doter d'un service de transport des touristes à base de mini-bus électriques, par exemple.
Cela éviterait aux touristes de se déplacer en voiture en ville, diminuerait la pollution et les occupations des parkings (parkings que l'on pourrait faire disparaitre et les remplacer par des espaces verts).

Décidément, les offices de tourismes ont des idées, mais qui ne sont plus dans l'air du temps. Je devrais leur envoyer ma candidature, tiens.

Photo : Gibson Steps (Great Ocean Road, Australie) par Didier B

mercredi 18 juin 2008

La Une du Monde.fr en vente sur Ebay.fr


Signe des temps ou conséquences de la baisse des revenus publicitaires du quotidien, la Une du site Le Monde.fr pour le 30 Juin 2008 est en vente aux enchères sur le site Ebay.fr.

Cette offre, réservée aux acheteurs pré-approuvés par Ebay, peut vous intéresser. Alors n'hésitez plus et visitez la page en question.
Et après, on va vouloir nous faire croire qu'Internet ne sert qu'a répandre de fausses nouvelles ou des scoops scabreux... Non, on peut essayer d'y gagner de l'argent aussi.

Et vous pouvez essayer d'en perdre en enchérissant.
Au 18 Juin à 17H30, le montant de l'enchère est de 8050 €. Pas cher, finalement...

Faut-il virer Raymond Domenech ?


Eh ben voila, l'équipe de France de football est éliminée de l'Euro 2008. Décidément, l'Europe et la France, en ce moment, ce n'est pas vraiment le grand amour.
Le cadavre n'est pas encore froid que déjà tout le monde s'interroge : Raymond Domenech doit-il partir ?

Inutile de faire des grands discours, la réponse est évidemment OUI.

Un ami m'expliquait un jour qu'un sélectionneur, c'était un peu comme un manager de rayon dans un magasin. C'est lui qui choisi ses collaborateurs, qui met en place ses têtes de gondoles, qui fait des choix tactiques et stratégiques, et, bien sur, qui s'engage à obtenir certains résultats.

Le Domenech, il s'était engagé à mener sa gentille équipe en finale du tournoi et c'est raté. En plus, l'équipe s'est pris une vilaine raclée de la part de l'équipe d'un autre magasin. Bon, un manager, quand il est nommé à son poste, c'est qu'on croit en ses capacités.
Alors, un échec ou une demi-victoire peut passer, si c'est la première fois.
Mais si cela arrive une seconde fois, et qu'en plus l'échec est flagrant, énorme, le manager prend la porte. C'est comme ça que ça marche dans la vraie vie. L'entreprise nomme un nouveau manager et la vie continue.

Maintenant, dans la vraie vie, il faut se souvenir que si le manager est la première victime d'un échec, les collaborateurs sont aussi menacés et souvent virés aussi, même si cela intervient un peu plus tard. Et là, il y aurait certainement des choses à dire sur les performances de certains joueurs mis sur un piédestal mais jouant comme des tanches.
Donc, oui, il faut virer le sélectionneur parce qu'il n'a pas atteint ses objectifs, pour la seconde (?) fois. Mais il ne faudrait pas hésiter à virer des joueurs, ça leur ferait les pieds à ces fainéants qui gagnent des millions.

Remarquez qu'il y aurait peut être une autre solution : on pourrait demander à Nicolas Sarkozy d'aller en urgence en Italie et aux Pays-Bas, pour les obliger à rejouer les matchs contre l'équipe de France, autant de fois qu'il le faudra pour que la France les gagne.
Et on devrait peut être faire comme ça pour tous les matchs à venir de l'équipe... Non ?

Photo : Wikimedia Commons - Domaine Public

samedi 14 juin 2008

55% des Français désapprouvent le renvoi de PPDA


Eh ouais, étonnez vous... Enfin, c'est ce que Libération.fr nous révèle. Alors, quitte à lire des sondages cons, j'ai organisé le mien, dans ma rue. Mes voisins ont été un peu surpris, mais ils ont répondu.


1) Si vous désapprouvez le départ de PPDA, pourquoi ?

35% Je suis habitué à sa tête
21% Ça va foutre en l'air les Guignols de l'Info
12% On n'aura plus d'interview exclusives de Fidel Castro
11% Parce que c'est Claire Chazal qu'il faut virer en premier.
9% J'en sais rien, je regarde France Télévision
8% Je ne sais pas, je regarde les Simpson sur la TNT
3% Ne se prononcent pas

2) Si vous approuvez le départ de PPDA, pourquoi ?
45% Il est trop vieux
22% Il est pas beau
12% C'est pas un journaliste
11% Parce que ma belle mère l'adore
7% Je ne sais pas, juste comme ça...
3% Ne se prononcent pas

3) En dehors de Laurence Maseratti, qui voyez vous pour remplacer PPDA aux commandes du 20H00 de TF1 ?
22% L'abbé Pierre
21% Zinedine Zidane
20% Le commandant Cousteau
10% Michel Drucker
10% Nickos Aliagas
7% Laurence Bocolonni
6% Olivier Poivre d'Arvor
4% M'en fou, c'est que des conneries TF1

Sondage réalisé auprès de 127 personnes de 5 à 98 ans, représentatifs des habitants de ma rue (sauf les cons qui n'ont pas voulu m'ouvrir et ceux qui ont lâchés les chiens.)
Je sais, il est con mon sondage... mais relisez donc ceux qui sont publiés tous les jours.

vendredi 13 juin 2008

La malédiction du Samedi 14


Saviez vous que le 13 d'un mois à plus de chances de tomber un vendredi qu'un autre jour de la semaine ? Il parait que c'est à cause des cycles du calendrier grégorien, qui ont une durée de 400 ans ; et il y a une histoire de nombres premiers. Enfin, c'est comme ça !

Et il parait que le vendredi 13 est un jour porte bonheur ou maléfique, suivant la personne à qui vous vous adressez. Mais ce n'est pas parce que Florent Malouda est né un vendredi 13 que tous les vendredi 13 sont nécessairement de mauvais jours.
Et ce n'est pas parce que l'équipe de France de football joue un match de l'Euro 2008 un vendredi 13 et que Florent Malouda fait partie de cette équipe que celle-ci va perdre son match contre les Pays-Bas. Non, tout ça n'a rien à voir !

Du reste, le vendredi 13, c'est un jour comme un autre. On a bien sur tendance à y arrêter les chevaliers de l'Ordre du Temple un peu plus souvent que d'autres jours et les avions reliant Montévideo à Santiago du Chili ont tendance à s'écraser dans les Andes à cette date ; mais sinon, c'est un jour comme les autres.

En revanche, on ne dira jamais quel calvaire représente le Samedi 14 pour l'humanité. Tenez, prenez le samedi 14 Juin 2008 : il va falloir supporter les plaintes de tous les joueurs de Superloto et de Euromillion qui n'auront pas gagné et qui ne comprendrons pas pourquoi vu qu'ils ont joué un vendredi 13.
Il va aussi falloir se fader les lamentations de la presse sur l'inefficacité de l'équipe de France de football qui aura perdu son match contre les Pays-Bas, et, bien sur, il va nous falloir endurer tous les oiseaux de mauvaise augure, tous les politiciens, tous les analystes qui vont nous expliquer doctement que l'Europe est foutue parce que ces cons d'irlandais auront voté non à la ratification du traité de Lisbonne.
Le problème du vendredi 13 est qu'il est systématiquement suivi du samedi 14, et c'est ce jour là que l'humanité souffre.

Alors, prenez votre mal en patience et attendez l'arrivée promise du dimanche 15, en ne sortant pas de chez vous et en n'allumant ni la télé ni la radio. Brulez les journaux qui paraitront ce jour là et abattez à vue les importuns qui franchiront les limites de votre propriété.
Attention, lundi 16, il faudra changer votre voiture de place dans les rues à stationnement alterné ; mais cela n'a absolument aucun rapport avec le sujet de ce billet, il s'agit juste d'un emmerdement supplémentaire.

jeudi 12 juin 2008

Le Canada présente ses excuses aux populations indiennes et inuit


Quand on est français et qu'on pense au Canada, à quoi pense-t-on en premier lieu ? Au Québec, sûrement ! Ce "petit" morceau de France que le roi Louis XV a cédé aux anglais après une guerre perdue reste inscrit dans la mémoire collective française.
Mais on ne connait pas grand chose d'autre de ce pays grand comme 20 fois la France continentale et peuplé de 33 millions de personnes.

Parmi celles-ci, plus de 1 million appartiennent à des ethnies aborigènes, essentiellement indiens et inuits. Ah, pour ceux qui s'étonneraient de l'utilisation de cet adjectif, aborigène signifie "originaire du pays ou il vit".

Entre la fin du 19e siècle et 1970, le Canada avait mis en œuvre une politique d'assimilation forcée des populations aborigènes. Les enfants indiens et inuits étaient retirés à leurs familles et placés dans des pensionnats, où l'accès à leur culture originelle leur était interdit. Beaucoup y ont subis de mauvais traitement et ont été victimes d'abus sexuels.

Pendant la même période de l'histoire, l'Australie a pratiqué une politique similaire avec les aborigènes australiens et un rapport de 1997 parlait de "génocide destiné à anéantir les cultures, communautés et familles aborigènes...". Le 12 février dernier, le gouvernement travailliste australien de Kevin Rudd, nouvellement élu, a présenté des excuses officielles à la communauté aborigène.

Hier, 12 juin, c'était au tour du Canada de faire de même, par la bouche du premier ministre, Stephen Harper : "Le traitement des enfants dans ces pensionnats est un triste chapitre de notre histoire (...) Nous reconnaissons que cette politique d'assimilation était mauvaise, qu'elle a fait beaucoup de mal et n'a pas de place dans notre pays".

L'assimilation forcée est donc une mauvaise politique, humainement et en terme de résultats. Malgré ces tentatives de génocide culturel, les populations autochtones australiennes et canadiennes existent toujours, même si dans les deux cas, ces communautés sont les plus pauvres parmi la population.

Et ce n'est malheureusement pas sans me rappeler la situation française. Je sens que vous froncez les sourcils, vous demandant ce que je veux bien dire par là...
Nous aussi, nous avons nos réserves indiennes, les cités ; nous aussi, nous pratiquons l'assimilation des jeunes, à l'école ; chez nous aussi, les populations des réserves sont parmi les plus pauvres du pays.
Oh, je sais, ce sont les principes républicains qui sont en jeu. C'est pour assurer l'égalité de tous que tous disposent des mêmes droits et devoirs. Et puis, c'est pour le bien de tous que ces principes d'égalité existent.
Mais combien de temps pourront nous, sans nous en rendre compte, nous comporter comme le Canada et l'Australie, sans avoir un jour à, nous aussi, présenter nos excuses aux populations concernées?

mardi 10 juin 2008

Tout doucement, en silence !

Il y a plus de 20 ans, au cœur de la station RER Chatelet Les Halles, j'ai vu un groupe de personnes étranges réunies, agitant les bras et les mains dans tous les sens, faisant des grimaces, poussant des cris rauques de temps en temps et se tapant sur les épaules sans aucune discrétion. C'était ma première rencontre avec des sourds, placée sous le signe de l'incompréhension et du rejet. Je n'en garde pas de fierté particulière, ni de honte particulière. Je me souviens, c'est tout. Comme souvent, c'était l'inconnu qui me faisait plus peur qu'il ne m'attirait.

10 ans plus tard, j'ai eu l'occasion de travailler avec des sourds. Cela a été une très grande expérience, tant humaine que professionnelle.
L'idée de l'entreprise pour laquelle je travaillais à l'époque était d'inclure des sourds dans le personnel. Cela n'avait rien d'altruiste ; la loi faisait (et fait encore) obligation aux entreprises d'employer des travailleurs handicapés ou à payer des indemnités. Selon nos services de ressources humaines, les sourds semblaient être les handicapés les plus facilement adaptables au monde de la distribution spécialisée et leur embauche permettait de ne plus payer les amendes et de bénéficier de réduction de cotisations sociales.

A l'époque responsable de service, on m'avait demandé si j'étais d'accord pour accueillir un ou deux sourds dans mon équipe. J'ai accepté, mais pas par pure bonté d'âme : cela représentait un nouveau challenge pour moi et un nouveau moyen de montrer mes capacités à mes supérieurs hiérarchiques. Ambition, quand tu nous tiens...

Ce sont donc deux sourds qui ont intégré mon équipe. Je pense que c'est avec eux que j'ai vraiment appris le vrai sens de l'expression "capacités d'adaptations". Et je parle pas de la leur ! Ils se sont superbement intégrés dans l'entreprise, aidés il est vrai par le reste du personnel et par l'entreprise qui souhaitait ne pas faire les choses à moitié. Par exemple, leur présence dans nos locaux avait obligé, à l'époque, la révision complète des mesures de sécurité et d'évacuation en cas d'alerte incendie. Ou encore, leurs entretiens d'évaluation étaient fait en présence d'un interprète français/langue des signes.
Il faut dire que, même après près de 2 ans avec eux, je ne connaissais que quelques mots de la LSF (langue des signes française) et les bases de construction d'une phrase. Parce que, pour un entendant, la LSF est une langue étrangère, tout comme le français est une langue étrangère pour un sourd.

Mais le plus important, c'était que nous arrivions à communiquer. Ils faisaient plus d'éfforts que moi, l'un d'entre eux lisait sur les lèvres et l'autre était appareillé, mais ils étaient si heureux de travailler "normalement" qu'ils le faisaient avec plaisir. J'ai passé des heures à écouter leurs parcours personnels, les problèmes qu'ils rencontraient tous les jours à cause de leur handicap ou ceux qu'ils avaient connus jeunes pour apprend la LSF.

La LSF, c'est le seul moyen qu'on deux sourds français d'échanger entre eux. Pourtant, de 1880 jusqu'en 1982, l'apprentissage de la LSF était interdit en France. Avant cette date, on obligeait les jeunes sourds à apprendre à parler, ce qui, pour quelqu'un qui n'entend pas, est très compliqué. La LSF s'apprenait sous le manteau, en secret... Ce n'est qu'en 1991 que l'éducation en LSF à été autorisée.
Il y a donc une vieille tradition de rejet dans la société française. Aujourd'hui, l'illettrisme (on sait lire, mais on ne comprend pas ce qu'on lit) touche 90% des sourds et la LSF est toujours enseignée avec parcimonie. Au moment ou le président de la République présentait son plan d'aide aux handicapés, des sourds étaient en grève de la faim à Paris pour réclamer que l'enseignement de la LSF soit plus important.

En arriver là alors que c'est un français, l'abbé de l'Epée, qui est à l'origine de la langue des signes est plutôt paradoxal. Journée du handicap ou pas, la France a encore un long chemin à parcourir avant de dire qu'elle fait tout ce qu'elle peut pour les handicapés. Il suffirait tout simplement que, un jour, dans la gare RER Chatelet Les Halles, un jeune homme n'ait pas peur de ces gens curieux qui bougent les mains et les bras en faisant des grimaces. Ou vous...

Photo: Emmanuelle Laborit

lundi 9 juin 2008

Faut-il empêcher les femmes de travailler ?

A peine une semaine après que tout ce que la France compte de défenseurs des droits des femmes se soient élevés contre un jugement du TGI de Lille (à propos d'une fleur perdue et pas retrouvée, je crois...), on aurait pu croire que les consciences s'étaient aiguisées, du moins temporairement. Eh bien, il n'en est rien et je vais vous le démontrer en vous comptant une petite histoire.

Lui, la cinquantaine bien sonnée, patron d'une très grosse entreprise, divorcé, a un travail très (vraiment très...) rémunérateur. Il assure le suivi commercial des gros contrats de son entreprise ; celle-ci vend notamment des trains, des avions et des chaudières géantes à l'international et s'est spécialisée dans l'agriculture en France (achat d'oseille et de blé et vente en gros de salades).
Elle, la quarantaine, ancienne Miss Montargis, a ouvert un commerce de confiserie et s'est fait une réputation dans la guimauve. Ils se sont mariés récemment et elle aimerait pouvoir continuer à gérer son petit commerce mais leurs entourages et familles sont partagés.

Globalement, la "reine de la guimauve" est appréciée. Bon, il y a bien l'oncle Régis, le dentiste, qui ne l'aime pas, et quelques cousins éloignés, ceux qui mangent bio, qui s'en foutent. Mais les 3/4 de la famille l'ont accueillie favorablement. C'est une petite commerçante, mais c'est une femme bien.

Là ou le bât blesse, c'est sur le travail. Déjà, nombreux sont ceux qui considèrent que le rôle d'une femme, c'est d'être "au foyer", à élever les enfants et effectuer les tâches ménagères. Bien sur, c'est un couple qui a les moyens alors ils ont des domestiques. Mais, surtout parmi les plus vieux, on préfèrerait qu'elle ne soit pas si souvent dans sa boutique de bonbons et surtout qu'elle ne participe plus aux foires régionales, cela fait tellement mauvais genre pour un couple de notables.

Pourtant, si vous interrogez la famille, vous entendriez une majorité de personnes favorables à sa liberté. Le problème vient de ceux qui se disent d'accord pour qu'elle continue à travailler mais... Ah, le "Oui, mais...". On se souvient plutôt du oui et on cherche à sous estimer le mais.
En fait, il y a ceux qui pensent qu'elle a le droit mais qu'elle pourrait s'en passer, ceux qui trouvent que son enseigne est jolie mais un peu trop clinquante, ceux qui disent apprécier sa guimauve mais qui sont jaloux de son succès, et tant d'autres exemples. Le "mais est aussi, et même plus important que le "Oui".

Tous comptes fait, il n'y a guère qu'un membre de la famille sur cinq qui approuve totalement sa décision de continuer à travailler. C'est peu... surtout dans un pays comme la France ou on revendique fièrement notre ouverture d'esprit et notre volonté de défendre les droits des femmes. Que font Elisabeth Badinter, Roselyne Bachelot ou Fadela Amara ? Les "Chiennes de Garde" sont-elles rentrées à la niche ? Isabelle Alonso a-t-elle une extinction de voix ?

Ou bien, plus prosaïquement, cette histoire de la femme mariée à un homme riche et connu et qui voudrait continuer à travailler mais qui est mal vue pour cela n'est-il pas assez intéressant ? Pourtant, la presse en parle, elle pourrait même ne parler que de ça.
Parce que, la femme en question, qui voudrait continuer sa carrière entamée avant son mariage, c'est Carla Bruni. Son mari, c'est le chef de l'état et la famille, c'est les français.
Jetez donc un oeil sur le sondage réalisé par l'IFOP pour le JDD : à la question "Diriez vous que le fait que Carla Bruni-Sarkozy mène une carrière artistique est compatible avec son rôle de Première Dame de France ?", seuls 23% des sondés répondent "Oui, tout à fait". Les autres sont partagés entre le "Qui va garder les enfants ?" et le "Oui, Mais..."

Hallucinant, n'est-il pas ? Les défenseurs des droits de la femme ne sont pas prêts d'aller pointer au chômage...

Photo : Image du domaine public - Wikipédia Commons

samedi 7 juin 2008

L'éducation fait son cinéma


Pour lutter contre l'absentéisme dans les lycées de Seine et Marne, on offre des places de cinéma aux élèves... Idée "novatrice", pour ne pas dire moderne, bien sur ! Là, honnêtement, je crois que l'Education Nationale a touché le fond et l'avantage d'être au fond, c'est qu'on ne peut pas descendre plus bas.

Bon, dans le fonctionnement, on récompense les élèves qui ont honoré le lycée de leur présence régulière, ceux qui ont eu les meilleures progression, etc... Bien entendu, on ne gratifie pas le cancre irrécupérable d'un billet pour aller voir le dernier Indiana Jones, il ne faut tout de même pas déconner.

Mais tout de même... Je n'ai pas l'impression d'être si vieux mais il ne me serait jamais venu à l'idée de sécher les cours car je savais pertinemment ce qui m'attendait à la maison si c'était arrivé.
Mes chers parents, qui ont chacun arrêté l'école à 14 ans pour aller travailler en usine (ma mère) ou commencer un apprentissage de tourneur-ajusteur (mon père), ont toujours considéré l'instruction comme un facteur d'ascension sociale (OK, il ne le disent pas de cette manière, mais l'idée est là). J'ai donc eu la chance de pouvoir continuer mes études jusqu'à l'université et jamais mes parents ne se sont mêlés de mon orientation, de mes choix d'options. Ils contrôlaient mes devoirs (même si, parfois, ils avaient du mal à comprendre) et mes notes, mais n'imposaient rien. En revanche, si j'avais eu l'idée de sécher mes cours, la punition m'attendait...

Tout ceci pour dire que, si problème il y a, c'est bien dans la façon qu'à l'Education Nationale d'aborder le problème de l'absentéisme scolaire. Encore une fois, elle cherche à éduquer alors qu'elle ne devrait qu'enseigner.
Les parents de ces élèves n'assument pas leurs responsabilités ? Soit, c'est leur choix. Mais il existe des services sociaux qui peuvent et devraient s'assurer que les enfants sont élevés et éduqués dans de bonnes conditions. Qu'ils agissent, merde...

Et qu'on ne viennent pas me dire que les parents travaillent tout les deux, que l'un a un travail de nuit ou difficile, etc. Certaines semaines, compte tenu des horaires de travail de mon père, je ne le voyais absolument pas ; j'étais déjà couché quand il rentrait le soir et il dormait encore quand je partais le matin. Petit, ma mère me déposait chez ma nounou, à 6H00... Mais en matière d'éducation, ils étaient toujours là.

Alors quoi ? Quel est le souci pour ces gentilles petites têtes blondes (ou brunes ou chauves) ? La vie en banlieue parisienne? J'ai connu et je connais encore, c'est pas pire... Les fins de mois difficiles ? Ça existait aussi par chez moi... Comme disait Coluche, le plus difficile, c'était les 30 derniers jours. Mais bon, je mangeais, ma sœur aussi, nous avions des vêtements. Nous n'étions pas pauvres, loin de là, c'était juste difficile. Pas de cinéma, pas de PS3 , pas de téléphone portable (euh... non, là j'exagère, ça n'existait pas encore).

Et voila, je m'emporte... Revenons donc à nos places de cinéma. Je trouve que c'est une très mauvaise idée. D'abord pour une question d'éducation : les jeunes ne devraient pas s'imaginer qu'on est systématiquement récompensé si on fait bien quelque chose. Le monde du travail regorge de très bons travailleurs sous payés, non ?
Ensuite parce que cela déresponsabilise encore plus les parents qui, visiblement, n'ont rien à foutre de leurs rejetons. Qu'on leur colle des amendes ! Qu'on les mette en prison !

Et puis parce qu'on pourrait faire beaucoup mieux. On pourrait instituer un salaire lycéen, le Revenu Minimum d'Education, pour inciter nos chers petits fainéants à retourner à l'école. Ça les entraineraient pour l'avenir, et les lycées seraient pleins.

Au delà de cette histoire, finalement assez anecdotique, se pose tout de même une question : quel est l'imbécile qui a cru ou qui croit encore que TOUT les enfants, adolescents et jeunes gens sont tous égaux devant les études ?
Certains sont, malheureusement, encéphaliquement inadaptés. Ceux là pourront, sans doute, effectuer quelques basses besognes, comme ramasser les chariots sur les parkings des hypermarchés ou balayer nonchalamment les trottoirs de nos belles cités. Alors, qu'ils viennent ou pas en cours n'est pas si important que ça.
Ou alors, quitte à leur offrir quelque chose, qu'on leur offre des livres, du Voltaire, du Rousseau, du Hugo, du Zola. Ils n'auront peut être pas de diplôme, mais ils auront de la culture.

(Source)

vendredi 6 juin 2008

Blogo-tempête dans l'éthique

Savez vous ce qui distingue un blogueur éthique d'un blogueur sans manières ? Le blogueur éthique, lorsqu'il cite un autre blog, met un hyperlien vers le blog en question, en plus de la citation. Le blogueur sans manière fait un copier-coller d'un autre blog, mais ne met pas de lien vers la source originale.

Bon, le blogueur éthique peut oublier de mettre cet hyperlien vers l'autre blog, l'erreur est humaine, après tout. Mais, comme dit le dicton : "Errare humanun est, preseverare diabolicum". (Et pan dans la culture...)

Alors, quand Jeanmarcmorandini.com oublie de mettre des liens vers les sites sur lesquels il trouve les informations dont il se sert sur son blog, est-ce une exception, ou est-il un blogueur sans manières ? Par exemple, lorsqu'il cite Marianne2.fr et un article publié sur ce site, pourquoi se contente-t-il de faire une copie d'écran et pourquoi ne fait-il pas de lien direct vers l'article ?



Après tout, un simple lien permettrait à ses lecteurs de se faire une idée de l'article par eux-même et mettre un lien dans un article est tout de même plus simple que la manipulation d'un fichier JPEG, tant au niveau taille que poids...
Mais bon, Jean-Marc Morandini, l'éditeur et auteur du blog Jeanmarcmorandini.com, ne maitrise peut être pas totalement les techniques du Web 0.3

Le plus drôle c'est que ce monsieur Morandini, outre le fait qu'il tient un blog, prétend également être un journaliste mondialement connu sur la TNT. Il devait avoir des informations urgentes à traiter pour ne pas se rendre compte que Luc Mandret, qu'il prend pour un journaliste, est un blogueur dont Marianne2.fr s'est contenté de reprendre le billet.

Jean-Marc Morandini doit surement être un journaliste débutant pour ne pas l'avoir remarqué, d'autant que "Ma vie en Narcisse", le blog de Luc Mandret, est classé 4e blog politique français par WIKIO.

Alors, Jean-Marc, si tu me lis, continue le bon travail d'information que tu fais avec ton Skyblog. Il y a du texte, de l'audio, de la vidéo, c'est bien. Mais surtout, il faut que tu apprennes à vivre avec tes voisins blogueurs, même si vous ne boxez pas dans la même catégorie.
Quand tu cites un blog ou un journal en ligne, n'oublie pas de mettre un hyperlien vers l'information que tu cites, c'est plus honnête et nettement plus sympathique. Sinon, les autres blogueurs vont s'énerver et te mettre à l'index en te montrant leur majeur.

Bien sur, tu veux être journaliste et un journaliste, ça ne cite pas ses sources... Mais bon, tout à fait entre nous, tant que tu ne travailleras pas pour une maison sérieuse, comme Marianne2.fr ou Le Figaro, tu ne seras pas un vrai journaliste. Tu pourrais aussi travailler sur une station de radio, mais évites Europe1, cette boite s'est un peu coulée elle même en embauchant un amateur à l'éthique géométriquement variable, un certain JPElkabach (je ne met pas de lien, il n'a pas de blog).

N'oublie surtout pas de creuser un peu les informations que tu publies, comme celles sur la mort du chien de Michel Drucker ou les petites colères de Lio (colères, pas culottes...). Fais de l'analyse, ça marche aussi.

Oh, tiens, je remarque en finissant ce billet que j'ai oublié de mettre des liens vers ton Skyblog et tes articles... Ah, je suis sur que tu ne m'en voudras pas, Jean-Marc. Et puis, on ne sait jamais, je pourrais revenir les rajouter plus tard ; comme tu le sais, sur Internet, "Tout est possible".

jeudi 5 juin 2008

Les plombiers de l'espace sont-ils polonais ?


Celui qui n'a jamais eu de problème de fosse septique trop pleine ou de Sanibroyeur en panne ne sait pas ce qu'est d'avoir les pieds dans la merde.

Et là, a moins d'être très ami avec un plombier ou un spécialiste de l'assainissement, il faut se démerder seul. Alors, on se demande bien pourquoi on n'a pas plus parlé de cette incroyable information selon laquelle la pompe des toilettes de la Station Spatiale Internationale (ISS) était en rade.
Bon, rassurez vous, tout s'est arrangé... La navette spatiale Endeavour à fait un saut jusqu'à la porte de la station pour lui livrer une pompe de rechange et, au cas où, des sacs plastique en guise de "contenants de remplacement".

Comment ça on s'en fout ? Ah non ! Imaginez un peu les dégâts que feraient ces litres et kilos de déjections humaines si elles venaient à tomber sur nos têtes... Il y a de quoi contaminer des centaines de kilomètres carrés de territoire et nous n'aurions pas la chance que ça tombe à Tchernobyl ou dans une région déjà dévastée, comme le Sichuan ou la Birmanie. Bon, je sens bien que vous êtes sceptiques... Laissez moi vous convaincre de l'importance de cette nouvelle.

Tout d'abord, c'est la preuve que les astro/cosmo/spatio-nautes sont des êtres humains comme les autres. Même en mangeant de la nourriture en pilules ou déshydratée en sachet, il faut bien que ça ressorte, sinon, ils gonfleraient et il n'y aurait plus assez de place dans la Station.

Ensuite, c'est une preuve du génie de l'être humain. En un peu plus de 2 semaines, on a réussi à livrer une pompe de rechange pour les toilettes d'un truc situé à 36 kilomètres au dessus de nos têtes, dans le vide interplanétaire. Bien sur, les esprits chagrins me feront remarquer qu'il serait lamentable de ne pas pouvoir réparer des toilettes à 19 millions de $ (sur une station qui a couté plus de 100 milliards de $) en ne livrant pas une pièce qui coute moins de 50€ chez Carrefour (ou tout autre hypermarché...).

Enfin, une telle aventure montre à quel point la formation de plombier s'impose dans le cadre de celle pour devenir astro/cosmo/spatio-naute. A trop vouloir mettre l'accent sur le scientifique, on finit par marcher dans le caca.
D'ailleurs notre président l'a bien compris et c'est pour cela qu'il veut que les filières S des lycées soient réformées, peut être pour y introduire un peu de plomberie. De plus, cela peut être un excellent argument pour redonner de l'intérêt aux filières manuelles : "Apprenez la plomberie et vous irez dans l'espace".

Donc, tout va bien, l'humanité a fait un nouveau grand pas en avant, les pieds au sec.
Cette aventure humaine est tout de même un peu triste ; on arrive sans problèmes majeurs à réparer les toilettes de l'espace et, pendant ce temps là, une Comète disparait.

Ceci dit, sur notre bonne vieille terre, il faut toujours entre 3 et 4 semaines pour obtenir un rendez vous avec un plombier et un dépannage coute à peine moins cher que le déplacement de la navette spatiale. Alors, si vous n'êtes pas intime avec un astro/cosmo/spatio-naute, faites le vous même, ou attendez le 1er Juillet et embauchez un polonais.

Photo : Toilettes de l'ISS / NASA

mercredi 4 juin 2008

Internet, c'est le Mal !


Pour rester dans la série "Internet", laissez moi vous conter l'histoire d'une dépêche d'agence reprise par le site Liberation.fr, Mardi 3 Juin.
Cette dépêche relate les faits qui conduisent deux hommes à comparaitre devant le tribunal correctionnel de Rouen pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation des crimes et délits d'enlèvement et de séquestration".

Outre l'histoire en elle même, plutôt sordide, je suis choqué par le titre de l'article : "Deux internautes jugés jeudi pour avoir projeté l'enlèvement d'une fillette".

Pourquoi "Deux internautes" ? Est-ce le métier de ces deux hommes ? Non ! L'un est peintre en batiment et l'autre technicien en télécommunications. Pourquoi donc insister de cette manière sur ce qui n'a été qu'un outil dans la préparation du supposé crime?
Pourquoi ne pas titrer "Deux hommes" ou "Deux pervers sadiques" ou même "Deux cons" ?

Parce que Internet, c'est le mal. Le gouvernement (par la bouche du président ou de Nadine Morano) ne se lasse pas de répéter qu'Internet est un problème, que c'est un nid de terroristes, de pervers pédophiles et de pirates informatiques. De son coté, la presse traditionnelle n'oublie jamais de dire que si Internet n'existait pas, elle aurait plus de lecteurs, que les sites gratuits lui "volent" des clients potentiels.
Alors, taper sur Internet, consciemment ou pas, ce n'est pas si grave. En fait, c'est même bien, l'auteur de cet article devrait être récompensé.

Je suis d'ailleurs surpris que notre presse bien pensante n'ait pas repris cette information qui aurait démontrée, une fois de plus, qu'on doit surveiller Internet, tant le nombre de criminels qui y circulent est fort.
Mais surveiller Internet, conserver les données, c'est s'introduire dans la vie privée de gens qui ne sont absolument pas des criminels, c'est a dire l'écrasante majorité des utilisateurs de ce reseau. Et là, on touche à un droit fondamental (je suis très remonté là dessus, j'ai même fait un billet sur le sujet ailleurs).

Alors, faites comme moi, soyez choqués quand un quotidien dit "de qualité" fait une accroche puante sur le méchant Internet qui est la source de tous les maux de notre société. N'en faites pas un fromage non plus, mais gardez en tête que la sauvegarde de nos droits ne passe pas seulement par la défense des retraites ou celle du pouvoir d'achat. Elle passe aussi par la défense de droits que nous tenons pour acquis (comme les 13e mois dans certaines entreprises) mais qui peuvent s'envoler au détour d'une loi ou, plus bêtement, au hasard d'une réforme constitutionnelle...


P.S. du 6 Juin : Le Figaro.fr, site de qualité d'un journal de qualité (enfin, c'est ce qui se dit...) en rajoute une couche aujourd'hui même en publiant sur son site un article titré "Dix ans requis contre les deux internautes pédophiles", ce qui est tout de même quand on sait que ces deux hommes sont jugés sur la base d'un crime pas encore commis.

Photo : Matt Britt - Wikipedia Commons sous licence CC BY-2.5

mardi 3 juin 2008

Internet : le gratuit c'est mieux quand c'est payant !


Hier, entre 17H00 et 21H30, mes parents n'étaient pas joignables sur leur ligne téléphonique. Pourtant, grâce à leur super box dernier cri, ils bénéficient de services incomparables, tel le téléphone illimité sur postes fixes, Internet et la télévision.
Bon, mon père à 75 ans et Internet, pour lui, c'est un peu comme de la physique quantique ; comme il n'a pas pris cette option à l'école, il ne comprend pas bien. Ma mère, c'est différent, elle comprend tout... mais de travers.
Par exemple, il a été impossible de lui apprendre les termes basiques et elle persiste à prononcer "Ouista" et "Bloutousse", mais bon...

Donc, injoignables ils étaient... leur box était HS. Alors, n'écoutant que son courage, ma mère à appelé son la Hotline de son FAI, avec son mobile, puisque la ligne fixe ne fonctionnait plus. Et boom... forfait explosé.

Heureusement, lui ais-je affirmé plus tard, quand tout était rentré dans l'ordre (curieusement, sans l'aide de son FAI), la loi Machin va changer tout ça. "Le numéro que tu appelleras ne sera plus surtaxé et le temps d'attente ne sera pas facturé", lui ai-je dit.
J'aurais mieux fait de fermer ma bouche. Ce matin, je découvre avec horreur que Free a trouvé la parade.

Avant la loi Machin, l'appel de la hotline coutait 0,34€/min. Aujourd'hui, après la loi, l'appel ne coutera rien mais la prestation d'assistance, qui apparaitra sur votre facture ADSL, vous coutera... 0,34€/min. Ou comment continuer à vous sucer le porte monnaie en respectant la loi.

Mais il y a mieux encore : Le temps d'attente, qui devrait être gratuit, le sera... si vous appelez avec une ligne Free. Le problème c'est que, si vous appelez Free, c'est souvent pour dire que votre ligne ne fonctionne pas, et si elle ne fonctionne pas, vous ne pouvez pas les appeler de votre ligne Free. A moins d'aller chez les voisins, bien sur... Restera donc la solution du mobile, mais là, le temps d'attente est facturé et votre forfait explosé.

Le plus compliqué, finalement, ça va être d'expliquer à mes vieux parents que grâce à la nouvelle loi dont PPDA et JPP ont parlé sur TF1, ça va être moins cher ou gratuit, mais qu'ils vont continuer à payer quand même...

lundi 2 juin 2008

Yves Saint Laurent est mort, John Galliano est vivant... C'est pas juste !


Il parait que Yves Saint Laurent est mort. Du moins, je le crois vu que Wikipédia l'annonce et que ni Europe 1 ni Morandini n'ont publié de démenti.

Je n'ai rien d'un aficionado de la haute couture et je ne m'habille pas en Saint Laurent, mais je tenais à en parler pour deux raisons. D'abord pour souligner le talent de ce Monsieur, qui a su transformer son nom en synonyme de rêve.
Il n'était pas comme tout le monde, ce gamin de 21 ans, quand il présentait sa première collection pour la maison Christian Dior en 1957. Je n'étais même pas né qu'il étonnait déjà le monde de la couture. C'est le service militaire qui a interrompu sa carrière naissante, en 1958. C'est quand il en revient, en 1961, que son futur compagnon, Pierre Bergé, lui propose de créer sa propre maison de couture. Si Jacques Chirac avait été plus vieux, et qu'il avait supprimé le service militaire obligatoire à l'époque, YSL aurait surement continué sa carrière chez Dior, et cela aurait été tant mieux.

Car c'est là la seconde raison de vouloir faire un billet sur la mort de Saint Laurent. En restant chez Dior, il aurait peut être pu empêcher Bernard Arnault d'embaucher ce branque de John Galliano dont le bon gout sans limites le pousse à créer une collection "Clochards", en 2000, pour rendre hommage "à l'ingéniosité que déploient les déshérités pour se vêtir".

Quel con... En plus, il se pique à s'habiller "comme un clochard". Ben c'est raté. Je l'ai vu à la télévision hier soir, et non seulement il ressemble plus à un clown qu'à un clochard mais en plus, ses vêtements n'ont pas le coté pratique de l'attirail du clochard, les bouteilles de Cristal Roederer ne tiennent pas dans les poches...
Si encore ce citoyen britannique avait du talent... mais ses créations sont aussi belles que les dessins de ma nièce de 5 ans.

A vouloir réussir, Yves Saint Laurent nous a donc imposé Galliano, et ce n'est pas ce qu'il a fait de mieux dans sa vie. Heureusement, le reste (et quel reste...) rattrape bien le coup.
La maison Yves Saint Laurent est la propriété de François Pinaud depuis 1998. Maintenant que le maitre est mort, il va pouvoir recruter un nouveau styliste ; peut être qu'il pourrait embaucher ma nièce ?

Photo : Robe Collection Russe 1976 - Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent