Allez savoir pourquoi j'aime Barbra Streisand... Ça doit être sa voix, j'imagine. Pour moi, Barbra Streisand, c'est d'abord Hello Dolly et les années disco.
Ceux qui n'ont pas vu Streisand descendre les escaliers du Harmonia Gardens Restaurant en chantant "Hello Dolly" ne connaissent rien à la vie. Et malgré son talent, Annie Cordy ne lui arrive pas à la cheville. Et puis, en plein dans les années disco, voilà que cette chanteuse se permet un duo avec la grande Donna Summer, No More Tears. 1979, quelle belle année. Alors, curieux, quelques années plus tard, je me suis intéressé a la chanteuse et à ses albums.
Enfin, j'étais bien jeune et fort désargenté à l'époque, alors j'en suis resté aux plus récents "Superman" (1977), "Songbird" (1978) et "Wet" (1979), les seuls disponibles à l'époque en France. Béatrice Dalle avait un jour qualifié ce genre de chansons de "varièt' de merde..."
1980, c'est l'apothéose, "Guilty", l'album de tous les tubes produit par Barry Gibb (Woman in love, Guilty et d'autres). Même notre Mireille Mathieu nationale n'y résistera pas et reprendra (mal) Woman in Love.
C'est en me rendant pour la première fois en Amérique du Nord, à la fin des années 80, que j'ai découvert que Streisand n'est pas une vraie nouveauté, et qu'outre son coté "chanteuse de variétés", elle avait un vrai et ancien talent. Une carrière commencée dans les années 60, 135.000 personnes pour un Live à Central Park, etc... Forcement, à l'époque, Internet n'était pas là pour m'aider à m'informer et à découvrir de nouvelles choses.
Dans une boutique de Montréal, Sam the Record Man, remplie de disques poussiéreux, j'ai repéré un album un peu étrange "Barbra Streisand... and other musical instruments". Impossible de le retrouver en France, et ce n'est qu'avec l'arrivée d'Internet que je vais découvrir ce que c'est.
En 1973, Barbra Streisand est une méga-star aux États-Unis. Depuis Central Park en 1968, elle n'a pas honoré la télévision de sa présence. CBS la persuade de refaire une apparition et c'est ainsi que nait "... and other musical instruments". Avec un orchestre classique et des instruments de musique venus du monde entier, Barbra Streisand va revisiter des classiques (les siens et des morceaux tirés du répertoire de Broadway).
L'introduction d'instruments de musique "étrangers" transforme le show en "concept" (aujourd'hui, on appelle ça de la World Music) mais le public ne suit pas, ni à la télévision, ni lorsque l'album éponyme est édité (il ne sera classé que 64e au Billboard, ce qui est bas pour un album de Streisand).
Pourtant, il y a des perles, comme "Johnny One Note/One Note Samba", mélange d'un standard de Broadway (Babes in Arms, 1937), chantée auparavant par Ella Fitzgerald ou Judy Garland et d'une bossa nova de Tom Jobim de 1966, accompagné par l'orchestre et des instruments indiens. Cliquez donc sur le bouton de lecture, ci-dessous...
Je ne suis pas sur que vous compreniez mieux pourquoi j'aime Barbra Streisand. Mais pour ceux qui auront écouté ce morceau dormiront moins bêtes ce soir...
1 commentaire:
Dieu sait que je suis rarement d'accord avec Mme Dalle, mais là...
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