Celui qui n'a jamais eu de problème de fosse septique trop pleine ou de Sanibroyeur en panne ne sait pas ce qu'est d'avoir les pieds dans la merde.
Et là, a moins d'être très ami avec un plombier ou un spécialiste de l'assainissement, il faut se démerder seul. Alors, on se demande bien pourquoi on n'a pas plus parlé de cette incroyable information selon laquelle la pompe des toilettes de la Station Spatiale Internationale (ISS) était en rade.
Bon, rassurez vous, tout s'est arrangé... La navette spatiale Endeavour à fait un saut jusqu'à la porte de la station pour lui livrer une pompe de rechange et, au cas où, des sacs plastique en guise de "contenants de remplacement".
Comment ça on s'en fout ? Ah non ! Imaginez un peu les dégâts que feraient ces litres et kilos de déjections humaines si elles venaient à tomber sur nos têtes... Il y a de quoi contaminer des centaines de kilomètres carrés de territoire et nous n'aurions pas la chance que ça tombe à Tchernobyl ou dans une région déjà dévastée, comme le Sichuan ou la Birmanie. Bon, je sens bien que vous êtes sceptiques... Laissez moi vous convaincre de l'importance de cette nouvelle.
Tout d'abord, c'est la preuve que les astro/cosmo/spatio-nautes sont des êtres humains comme les autres. Même en mangeant de la nourriture en pilules ou déshydratée en sachet, il faut bien que ça ressorte, sinon, ils gonfleraient et il n'y aurait plus assez de place dans la Station.
Ensuite, c'est une preuve du génie de l'être humain. En un peu plus de 2 semaines, on a réussi à livrer une pompe de rechange pour les toilettes d'un truc situé à 36 kilomètres au dessus de nos têtes, dans le vide interplanétaire. Bien sur, les esprits chagrins me feront remarquer qu'il serait lamentable de ne pas pouvoir réparer des toilettes à 19 millions de $ (sur une station qui a couté plus de 100 milliards de $) en ne livrant pas une pièce qui coute moins de 50€ chez Carrefour (ou tout autre hypermarché...).
Enfin, une telle aventure montre à quel point la formation de plombier s'impose dans le cadre de celle pour devenir astro/cosmo/spatio-naute. A trop vouloir mettre l'accent sur le scientifique, on finit par marcher dans le caca.
D'ailleurs notre président l'a bien compris et c'est pour cela qu'il veut que les filières S des lycées soient réformées, peut être pour y introduire un peu de plomberie. De plus, cela peut être un excellent argument pour redonner de l'intérêt aux filières manuelles : "Apprenez la plomberie et vous irez dans l'espace".
Donc, tout va bien, l'humanité a fait un nouveau grand pas en avant, les pieds au sec.
Cette aventure humaine est tout de même un peu triste ; on arrive sans problèmes majeurs à réparer les toilettes de l'espace et, pendant ce temps là, une Comète disparait.
Ceci dit, sur notre bonne vieille terre, il faut toujours entre 3 et 4 semaines pour obtenir un rendez vous avec un plombier et un dépannage coute à peine moins cher que le déplacement de la navette spatiale. Alors, si vous n'êtes pas intime avec un astro/cosmo/spatio-naute, faites le vous même, ou attendez le 1er Juillet et embauchez un polonais.
Photo : Toilettes de l'ISS / NASA
Si l'actualité vous semble terne, vous pouvez embellir votre vie en lisant aussi Polémiquons Ensemble
jeudi 5 juin 2008
Les plombiers de l'espace sont-ils polonais ?
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
6 commentaires:
De toute façon, la merde ne serait pas retombée sur terre. Mais l'idée d'un chapelet d'étrons en orbite me séduit beaucoup, personnellement...
(Il manquait un mot dans le précédent commentaire, d'où sa suppression...)
Un chapelet d'étrons ? Ça risque pas de nuire au tourisme intergalactique ?
Je ne connaissais pas la Commète, mais j'ai maintenant l'impression du contraire avec les billets de NicolasJ.
Un mémorial dans l'espace ?
@Didier Goux
Séduisant, cela est... mais n'est ce pas déjà un peu le cas ?
@Rébus
Vu le nombre d'étrons satellisés par Didier Goux, il va falloir essuyer avant d'inaugurer le mémorial à la Comète du KB.
Ah non, pas du tout : quand je suis (étais, donc) à La Comète, je me tiens très bien (enfin, je crois...) !
Thanks for writing this.
Enregistrer un commentaire